Logements souterrains : à Londres et à Pékin, pas la même problématique

Posté par le 26 Mar, 2015 dans Actualités | Aucun commentaire

En effet à Londres, dans les quartiers huppés où il est interdit de construire en hauteur par souci de préservation du patrimoine, les « super riches » font construire en souterrain. Les constructions s’étalent parfois sous la rue et jusqu’à 2 ou 3 étages. Cette pratique se développe de plus en plus : dans le quartier de Kensington & Chelsea, on constate 450 demandes d’autorisations en 2013, contre seulement une vingtaine dix ans plus tôt. Des piscines en marbre, garages de voitures de collection, salles de cinéma sont ainsi régulièrement construites dans les quartiers Sud et Ouest de Londres, ce qui provoque des désagréments pour le voisinage. Les structures sont parfois endommagées, ce qui provoque des fissures, et les travaux durent plusieurs mois voire plusieurs années : nuisances sonores et poussière sont donc au rendez vous. Pour contrer ces inconvénients, le quartier de Kensington & Chelsea a décidé d’interdire de construire sur plus d’un niveau, et sur plus de 50% de la surface du jardin.

A Pékin, c’est une toute autre problématique qui se présente. Des travailleurs pauvres migrants, arrivant de la campagne pour trouver de meilleures opportunités de vie sont contraints de vivre sous terre. Ils sont serveurs, vigiles, vendeurs, livreurs, gagnent 2500 yuans (équivalent de 370€) par mois, et n’ont pas les moyens de s’offrir un loyer dans un appartement (3500 yuans par mois environ) ni le « permis de résidence » nécessaire pour le faire. Ils sont donc parfois contraints de se rabattre sur les 5500 abris anti-aériens construits sous terre pendant les années 1990, capables d’accueillir 300 personnes chacun. Ils vivent alors dans des conditions déplorables : surnommés « la tribu des rats« , discriminés, ils s’installent parfois à deux dans un 3.5m², ce qui représente des chambres juste assez larges pour un lit. Pas de lumière naturelle, chaleur étouffante, atmosphère humide… Pas de sanitaires, pas de salle de bains non plus, et la cuisine est commune. De plus, ils n’ont pas le droit d’inscrire leurs enfants à l’école ou à des prestations de santé. Le gouvernement encourage leur discrimination afin de les décourager. Cela concernerait 1/5 des 7.7 millions de migrants tandis que la ville parle de 280.000 seulement. Malgré tout, ils restent positifs et continuent d’espérer que leur situation va s’améliorer.
Les quelques « avantages » de ces logements sont que les travailleurs sont situés en centre-ville, près de leur emploi, et économisent donc le coût des transports, et que le loyer, comparé aux appartements du centre-ville, est peu cher : 89€ par mois le 8m²…

Quelques photos pour illustrer le mode de vie de la « tribu des Rats » :

 

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