Le marché des résidences secondaires
Les prix des résidences secondaires baissent et continuent à baisser : -4.3% en 2014 sur les régions emblématiques, et de -12 à -15% depuis 3 ans. On constate ainsi grâce à une enquête du réseau immobilier Guy Hoquet une baisse de 21.6% dans le Centre, 10.1% en Basse Normandie, 6.5% en Bretagne et région PACA. Les zones rurales représentent les endroits où cela recule le plus.
L’immobilier de prestige est également touché, où l’on peut constater jusqu’à 30% de diminution par rapport à leur prix d’origine. Un appartement de 90m² avec un toit terrasse de 150m² s’est vendu 850.000 euros à Saint Tropez : une franchisée Guy Hoquet admet n’avoir jamais vu de « bien aussi exceptionnel à ce prix là ». Cependant, les résidences luxueuses près des stations de sport d’hiver résistent plutôt bien.
Cette baisse s’explique par un manque de confiance des français en la reprise économique, et la politique logement. Chose que la possible surtaxe d’habitation ne risque pas d’arranger. Ils remettent alors leur « achat plaisir » à plus tard, à cela s’ajoute un désintérêt des acquéreurs étrangers.
C’est dommage : la France est réputée pour ses résidences secondaires, elle en compte par exemple 12 fois plus qu’en Allemagne, et celles ci représentent plus de 10% du parc total (3.5 millions de résidences secondaires pour 28 millions d’habitations).
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Chèque de 100 millions d’euros : nouvelle aide logement pour les communes
Offre soumise à conditions : en effet, l’aide ne sera proposée seulement pour les communes ayant un fort besoin en logement, considérées comme modestes, c’est à dire où le revenu fiscal moyen ne dépasse pas 1083€ par mois, et qui respectent le quota des logements sociaux. Egalement, il faudra que le nombre de logements dans la commune augmente de 1% par an. Au delà de ces 1%, pour chaque nouveau logement construit, la commune recevra une aide de 2000€.
Le gouvernement estime qu’il y aurait alors environ 1600 communes éligibles. L’aide, décidée en Novembre et annoncée par Manuel Valls au début du mois, entrerait en vigueur cet été, serait donc versée dès le second semestre 2015, et consisterait en une enveloppe globale de 100 millions d’euros. L’Ile de France et l’Outre Mer concentreraient la moitié des aides, devant la région PACA et la Picardie.
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Avez vous déjà vu un gratte-ciel invisible ?
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Londres se dote de 35 kilomètres d’autoroutes à vélo
La construction devrait démarrer d’ici le mois d’avril et ne sera pas terminée avant 2016. L’opération, qui coûtera plus de 200 millions d’euros, est une initiative qui selon le maire de la ville, Boris Johnson, permettra de « stopper la pollution et améliorer la qualité de vie » .
Si le nombre de cyclistes à Londres à doublé en 10 ans, celui-ci reste toujours faible : du fait du manque d’aménagements, les londoniens ne se sentent pas en sécurité lorsqu’ils empruntent ce moyen de transport. Les « autoroutes », qui tombent donc à pic, seront larges de 4 mètres, permettant de circuler à double sens et même de doubler. Elles traverseront la ville d’Est en Ouest sur 30 kilomètres, et du Nord au Sud sur 5 kilomètres. Elle deviendra ainsi la plus grande piste cyclable d’Europe.
La ville compte ainsi faire tripler le nombre de voyages en vélo d’ici 2026 en prenant la décision d’imiter sa voisine européenne Copenhague, pionnière en la matière : la moitié des habitants se rend au travail en vélo ! La ville Danoise dispose actuellement de 13 pistes cyclables pour relier les banlieues à son centre-ville. La Belgique y travaille aussi, et prévoit 3 autoroutes cyclables d’ici 2018. Quant à la France, c’est Strasbourg qui devrait accueillir la première autoroute pour vélo d’ici 2020.
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Encadrement des loyers en Allemagne
Les députés allemands viennent de voter une loi pour l’encadrement des loyers ce jeudi 5 Mars. Ainsi, dans les grandes villes ou les zones très peuplées, un bien immobilier ne devra pas proposer un loyer dépassant de 10% le « loyer moyen d’usage » fixé. Cette mesure a été prise afin que les classes moyennes puissent rester en ville et que les loyers restent abordables : en effet dans certaines villes, les prix des loyers changent de 30 à 40% entre deux appartements comparables ! Elle comporte malgré tout de nombreuses exceptions et limites. Les appartements neufs et rénovés ne sont par exemple pas concernés.
En France, l’encadrement des loyers devait être appliqué aux 28 plus grandes villes, et ne sera finalement mise en oeuvre qu’à Paris « à titre expérimental ». Quand, comment ? Modalités encore inconnues !
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Construction d’un gratte ciel.. Invisible !
Le gouvernement Sud-Coréen a autorisé le lancement de la construction d’un gratte-ciel à 50km de la ville de Séoul, en banlieue, non-loin de l’aéroport international Incheon. Cette tour de 450m de haut, 10m de plus que l’Empire State Building, deviendra le 6ème gratte-ciel le plus haut du monde et possède une spécificité étonnante puisqu’elle sera… invisible !
Une série de caméras placées sur la façade à 3 hauteurs différentes et à 6 endroits permettront de retransmettre les images filmées puis réduites à l’échelle de l’autre côté de la façade. Il réfléchira ainsi l’environnement, afin de donner l’impression de ne pas être là, devenant ainsi moins intrusif. Les gestionnaires pourront régler le niveau d’invisibilité. Conçue par GDS architects qui en parlent comme d’un symbole subtil de l’ascension de la Corée dans le monde en établissant sa présence discrètement, avec l’aide de Samoo architects and engineers. Les murs des ascenseurs seront eux aussi recouverts de LED qui proposeront une carte des « curiosités architecturales mondiales » comme par exemple la pyramide de Gizeh ou la Tour Eiffel par exemple. GDS architects souhaitent par le biais de cette tour, « servir la communauté et inciter les gens à découvrir la vie au delà des limites qu’ils s’étaient fixées ».
Et pour les petits malins qui l’avaient remarqué : oui, une tour transparente à quelques kilomètres d’un aéroport, ça ne paraît pas être une idée très judicieuse… Rassurons nous, l’illusion d’optique ne fonctionne qu’à certaines heures et sous certains angles, et tout a été étudié pour que les avions ne viennent pas heurter l’immeuble, qui se tiendra à distance des couloirs aériens. Hélas, il va sûrement falloir attendre un peu avant de « ne pas voir » la tour Infinity, puisque le chantier n’a pas encore démarré et qu’elle ne reste donc pour l’instant qu’un projet…
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Comment sera construite la maison de demain?
Innovations dans le bâtiment, la construction ; ce qui nous permet de deviner à quoi ressemblera la maison de demain, écologique et respectueuse de l’environnement évidemment!
– La maison en carton
Il sera possible, pour 60.000€, de construire une maison de 90m². L’isolation, la couverture et l’ossature seront en bois mais la maison sera construite en carton. Pour éviter qu’il ne prenne l’eau, plusieurs couches de carton devront être superposées puis protégées par un film plastique. Le carton permettra alors des économies de par sa capacité à retenir la chaleur.
– La façade de paille
A partir du moment où les enduits de chaux ou de terre sont placés, la paille est totalement protégée et possède la même efficacité énergétique et rentabilité économique que le carton.
– Algo, la peinture d’algues
Cette peinture est composée à 98% de produits d’origine naturelle, et respecte par conséquent l’environnement et la santé, est également économique, facile à appliquer, et possède un fort pouvoir couvrant.
– Les constructions en bois
Le bois possède beaucoup d’avantages, notamment celui d’être biodégradable, d’avoir une bonne longévité, d’absorber les émissions de CO2, et en plus de bien conserver la chaleur. Ainsi, il existe désormais des modules en bois permettant la fabrication industrielle de logement. Avec une haute performance énergétique, elles sont déplaçables et accessibles : 750€ le m².
– Le gel isolant
Utilisé comme composant d’une fenêtre, celui ci serait 3 à 6 fois plus performant que les méthodes classiques en matière d’isolation thermique et sonore.
– L’imprimante 3D
Une imprimante 3D de 40 mètres de longueur, 10 mètres de largeur, et 6.6 mètres de hauteur a été conçue par Winsun. Elle est capable de construire, en empilant les couches de matériau (composées de ciment et de déchets de construction) les unes sur les autres, 10 maisons en 24 heures.
– Le revêtement régulateur de chaleur
Selon nous, le plus révolutionnaire : une fois posé, le revêtement composé de micro-capsules est capable d’emmagasiner la chaleur, de l’absorber afin d’empêcher que la température ne monte trop, puis de la restituer lorsqu’il fera froid. De très sérieuses économies d’énergie en prévision !
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10. Le marché couvert à Rotterdam
Inaugurée le 1er octobre dernier, l’arche qui recouvre le marché sera composée de magasins en pied de mur, et d’appartements pour le reste.
9. La Strata Tower
Conçue par le cabinet Asymptote, la Strata Tower, 160m de haut et 40 étages, aura pour particularité de posséder un héliport. Trop pratique, c’était devenu difficile de garer son hélico en centre ville…
8. Le restaurant suspendu à Moscou
Ouvert en 2007 au centre du pont Zhivopisny, le restaurant a malheureusement fermé depuis : en effet, les prix astronomiques pratiqués et les difficultés d’accès n’ont pas aidé. Une fois à table, on avait tout de même une vue magnifique, parait-il.
7. La tour de villa
La tour Eco Oxygène à Jakarta, Indonésie, se veut une nouvelle approche éco-responsable : elle générera moins de pollution, et consommera moins d’énergie et d’espace. Cet immeuble de 75 étages et 161 villas réussira-t-il à séduire malgré la proximité avec les villas voisines?
6. The Circular Tube, cercle aérien à New York
Un appel à projets avait été lancé pour redynamiser Midtown, le quartier d’affaires de New Yorkais : très actif la journée, il se vide complètement en dehors des horaires de bureau. Le « Circular Tube » permettrait alors d’amener plus de fréquentation, à n’importe quelle heure. Ce gigantesque cercle d’acier, fixé entre deux tours de bureaux, monterait et descendrait comme un ascenseur le long des immeubles et offrirait ainsi une vue à 360° et des panoramas exceptionnels.
5. The World, le monde en sable à Dubaï
300 îles artificielles qui imitent la carte du monde ont été créées et mises en vente. Pour la modique somme de quelques millions d’euros (entre 15 et 50), offrez vous le calme et la tranquillité d’une île privée comme l’ont déjà fait Angelina Jolie et Brad Pitt, Victoria et David Beckham. Ça fait du bien de rêver un peu…
4. BlueSeed, la Silicon Valley flottante
C’est un projet de « bâteau-ile » flottant, destiné à naviguer dans les eaux internationales, au large des côtes Nord de la Californie. Ainsi, il se situerait hors juridiction des Etats Unis, échapperait aux formalités parfois lourdes (obtention d’un visa de travail nécessaire et très difficile), et pourrait même choisir le pays dans lequel les impôts seraient payés. BlueSeed comprendrait des cabines à partager ou non, des bureaux en open space, une salle de sport, des restaurants, des cafés, une salle de jeu… Une navette permettrait de rejoindre la côte en 30 minutes seulement.
Il va falloir apprendre à travailler sans avoir le mal de mer !
3. Le gratte-terre Mexicain « EarthScraper »
Imaginé par BNKR architectura, le bâtiment serait placé sous terre, en forme de pyramide inversée. Sous la place Zocalo, au cœur de Mexico, il plongerait jusqu’à 300 mètres de profondeur et comprendrait plusieurs couches : des musées, des commerces, des logements, et enfin des bureaux. Un metro relierait le tout au reste de la ville, et le sol de la place deviendrait alors transparent pour laisser passer la lumière naturelle. Claustrophobes s’abstenir!
2. Space Port, la base spatiale privée.
Située au nouveau Mexique, la première base de lancement privée de navettes spatiales est prévue pour les vols touristiques dans l’espace que Virgin Galactic organisera dans les prochaines années.
1. La ville étoile …qui se déplace
L’agence MAD a imaginé Superstar, une ville en forme d’étoile, transportable, pouvant accueillir jusqu’à 15.000 habitants qui produiraient leur nourriture, seraient autonomes en énergie et recycleraient eux mêmes leurs déchets. Ce projet se considère comme une solution aux problèmes d’excès et d’urbanisme. Conçue par des architectes chinois bien sûr, qui d’autre…
Les propositions de Fillon pour le logement
François Fillon, candidat à la primaire UMP, nous dévoile aujourd’hui en vue de l’election présidentielle de 2017, ses propsitions sur tous les aspects du logement. Elles résulteraient d’une concertation avec les professionnels de l’immobilier, et permettraient de réaliser une économie de 7.5 milliards d’euros sur les 46 milliards dépensés chaque année. Il cite un dicton africain « c’est en etant dans la case que l’on connaît les fuites d’eau », et signale que « le système est à bout de souffle », que les prix ont presque doublé depuis 2000, et que l’accès au logement devient de plus en plus difficile. Quand Hollande promettait 500.000 logements construits par an pendant son quinquennat, il y en a eu moins de 300.000 en 2014. Le député estime qu’il y a des contraintes démesurées, des dépenses politiques inefficaces, ce qui cause des injustices sociales. Ainsi, il ne veut pas d’un « énième plan de relance » mais d’une rupture forte. Voici un résumé synthétique des 7 mesures qu’il voudrait mettre en place.
1. L’attribution des logements sociaux
Aujourd’hui, plus de 60% des ménages sont éligibles à l’accession à un logement social, lorsque le candidat UMP désirerait voir diminuer cette proportion à 50%. Ainsi, il souhaiterait recalculer à la baisse le plafond des ressources pour accéder à un logement social, en prenant en compte le salaire médian français. Egalement, il aurait pour intention de réhausser les loyers des HLM dans certains cas : lorsque les occupants possèdent des revenus supérieurs au salaire médian ou des ressources supérieures au plafond de ressources, ils seraient amenés à payer un surloyer, afin de ramener le loyer modéré au niveau des tarifs immobiliers locaux. Les organismes HLM deviendraient alors des foncières de l’habitat, et proposeraient deux types de baux, le bail classique et le bail social. Il est prévu aussi de faciliter la vente d’un logement HLM à son locataire.
2. Création d’une prestation sociale unique
Il s’agirait de fusionner les prestations sociales existantes (APL, RSA, prime pour l’emploi…). Cela permettrait de calculer le montant d’attribution plus précisément, plus finement en fonction de la situation, de mieux lutter contre les fraudes, et d’éviter l’effet « d’aubaine » en cas de cumul inapproprié de prestation, qui n’incite pas à la recherche d’un emploi.
3. Allègement de la fiscalité sur le logement
La TVA serait réduite lors de l’achat d’une résidence principale ou d’un bien destiné à la location. Afin de favoriser la confiante des acteurs envers le marché, la fiscalité serait fixée durant 5 ans. Tout cela sans être compensé par une autre taxe…?
4. Création d’un bail homologué en ligne
Ici, le bailleur s’engagerait à pratiquer un certain niveau de loyer, inférieur aux prix du marché, en échange d’avantages fiscaux comme une exonération de la taxe foncière par exemple. Les avantages seraient proportionnels à la faiblesse des loyers pratiqués, et permettrait l’apparition de logements intermédiaires abordables. Il serait prévu également de supprimer le projet d’encadrement des loyers, d’alléger la liste de documents à fournir lors d’une demande de logement, de faciliter la résiliation du bail en cas de non-respect du règlement intérieur, et de réduire les délais d’expulsion en cas de non-paiement du loyer.
5. Simplification des normes de construction.
Les acteurs de l’immobilier décideraient, sans oublier de consulter le gouvernement, de la pertinence et de l’intérêt ou non des normes de construction. Certaines parfois trop lourdes seraient ainsi supprimées.
6. Correction de la loi SRU
On passerait d’une politique nationale à une politique territoriale, où les prises de décisions seraient transférées aux intercommunalités, qui fixeraient alors les objectifs de construction en zone tendue, et définiraient la part de logements sociaux à attribuer : selon François Fillon, « le marché immobilier et la mixité sociale ne sont pas qu’un sujet mécanique ».
7. Plus de libération de foncier.
L’exonération des plus-values serait diminuée à 15 ans. La taxe foncière sur les terrains constructibles non bâtis serait augmentée et les terrains appartenant à l’Etat ne seraient plus vendus aux enchères mais à un prix juste.
Le député estimerait ainsi « supprimer tout le superflu, les normes absurdes accumulées au fil du temps qui freinent la construction et la rénovation ». De plus selon lui, ces mesures bénéficieraient à tous :
-les investisseurs, avec une baisse de la fiscalité
-les élus locaux, avec l’accès à plus de responsabilités
– l’ensemble des ménages, à travers la baisse de la fiscalité, l’accès au logement social pour les plus modestes facilité, et l’accès à la propriété favorisé.
La surtaxe sur les résidences secondaires débarque à Paris
En 2015, 1100 communes situées sur des zones dites « tendues » ont été sélectionnées pour possiblement appliquer, sur décision de leur maire, une surtaxe de 20% sur la taxe d’habitation des résidences secondaires. La mesure entrera en vigueur dès cette année et ne sera pas destinée aux personnes ayant besoin d’habiter une résidence principale pour raisons professionnelles ou ayant du quitter leur logement pour intégrer un centre de soin.
Paris vient de rendre sa décision : elle a donc choisi d’appliquer cette surtaxe. Il a été estimé qu’il y avait 92.000 résidences secondaires, qui représentent 6.8% du parc immobilier, et que cette mesure rapporterait 15 millions d’euros qui seraient alors reversés aux communes.
Tous les arrondissements ne sont pas touchés par cette taxe de la même manière, en effet les 1er, 4eme, 6eme, 7eme, et 8eme arrondissements sont les plus touchés. Certains quartiers seront plus concernés que d’autres également, notamment l’Ile de la Cité, Notre Dame, Palais Royal, les Champs Elysées…
Une mesure qui fait débat
Certaines villes ont déjà refusé son application, et elle fait grincer des dents à Paris : l’UMP avait demandé à l’exécutif parisien de refuser cette taxe, le président du groupe PCF l’a également évaluée comme trop faible pour inciter les propriétaires à louer leurs logements inoccupés et souhaiterait qu’elle soit augmentée, et Yves Pozzo di Borgo, sénateur centriste, estime lui aussi que c’est une « mesure inutile » qui va « nuire à la stabilité de l’environnement fiscal du marché immobilier, sans pousser les propriétaires à mettre leur bien en location ». Il a également ajouté qu’il était « difficile de passer sous silence le véritable motif de cette mesure, à savoir la nécessaire production de recettes de la ville pour renflouer son budget« .
Ian Brossat, adjoint au Maire de Paris en charge du logement, espère lui que cela favorisera la remise sur le marché de logements « inoccupés les trois-quarts du temps ».
D’autres communes comme Toulouse, Annecy, Antibes, ont également décidé d’appliquer ce taux. Cannes, Nice, Arcachon, la Rochelle, Sète et la Baule ont quant à elles refusé. Les communes ne s’étant pas encore prononcées auront jusqu’au 28 février pour le faire, date de fin des conseils municipaux.
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815 projets pour réinventer Paris
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« Ce que nous vivons là est un moment historique. Il n’y a pas une ville au monde qui a osé faire ce que nous allons faire aujourd’hui. » a affirmé Anne Hidalgo, maire de Paris. « Cogitez, et pensez grand » a-t-elle conclu.
Le 3 novembre, la ville de Paris a lancé un appel à projets concernant 23 sites parisiens dans 9 arrondissements. Les sites concernés représenteront 150.000m² constructibles, et, selon la mairie, « constituent une offre foncière et immobilière variée et rapidement mobilisable« . Les terrains appartiennent à la ville, aux bailleurs sociaux, à des sociétés. C’est une opération unique en Europe, qui fait appel, selon la Maire de Paris, à l’intelligence collective. Elle devrait générer 600 logements.
Jean-Louis Missika, son adjoint à l’urbanisme, déclare que « ces projets doivent être une vitrine pour Paris, une capitale capable de se réinventer et d’offrir une qualité de vie exceptionnelle. »
Le critère principal : « faire autrement« . Il faudra privilégier l’innovation sous toutes ses formes, que ce soit dans la manière de concevoir les bâtiments, dans les techniques de construction, les performances environnementales des bâtiments, les matériaux, les montages financiers, ou les chantiers (en limitant le gaspillage). Egalement, il faut impérativement qu’un architecte soit associé au projet.
La mairie a reçu 815 candidatures, aucun nom ou projet n’ont été présentés, mais nous savons qu’une quinzaine de pays étrangers sont représentés, ainsi qu’une multitude de professions et de profils y compris des « stars de l’architecture« , sans oublier Samuel, 9 ans et demi, qui a présenté ses esquisses pour rénover la gare Massena.
L’éventail de projets est très large également : il regroupe des musées, des espaces de coworking, des auberges de jeunesse, des fermes…
Le 16 février, ces candidats se sont réunis à l’Hôtel de Ville. Le 24, leurs candidatures seront examinées : les équipes sérieuses, auxquelles il ne manque pas de pièce administrative et qui ont rendu un dossier complet seront retenues et pourront alors accéder à toutes les informations nécessaires à la réalisation de leur projet. On vérifie ici leur « capacité à faire« .
Le 11 mai se fera la remise des propositions par les candidats. Mi-juillet, une short-list de 3 à 5 équipes par site sera établie par un jury interne à la mairie. Jusqu’en décembre, les projets figurant sur ces « short-list » pourront être ajustés, puis enfin, en Janvier 2016, un jury international décidera d’une liste finale qui sera ensuite soumise à Anne Hidalgo.
Les premiers permis de construire pourront être délivrés dès la première moitié de 2016, selon Jean-Louis Missika. Ainsi, les chantiers seraient finalisés avant l’actuelle mandature.
Les 23 sites concernés :
Ils ont tous reçu des propositions de projets, certains plus que d’autres : la sous-station électrique Voltaire en a reçu 59, le site Pitet-Curnonsky ferme la marche avec 9 seulement.
Anne Hidalgo nous réaffirme ainsi sa volonté d’urbanisme, à un mois d’un conseil de Paris s’annonçant plutôt défavorable qui décidera de la construction ou non de sa « Tour Triangle« . C’est une manière de voir la ville différemment, un pari audacieux qui a beaucoup plu : il a été retenu par les autorités locales d’Asie et d’Amérique Latine comme un exemple d’innovation à suivre, et des architectes britanniques auraient même demandé à Boris Johnson, maire de Londres, d’initier un projet similaire.
