Le détecteur de fumée obligatoire : J-45 !

Posté par le 21 Jan, 2015 dans Actualités | Aucun commentaires

Avant le 9 Mars 2015, date d’entrée en vigueur de la loi Morange, tous les logements d’habitation devront être équipés d’un détecteur de fumée. On fait le point avec vous sur cette nouvelle réglementation.

— Pourquoi ?

Il y a un incendie qui se déclare toutes les deux minutes en France, ce qui cause environ 700 décès et 10.000 blessés par an suite à un incendie ou à ses conséquences. L’ancienne ministre du logement, Cécile Duflot, en avait fait une priorité en 2013, déclarant que ces incendies étaient trop nombreux (260.000 incendies domestiques par an environ). Cette mesure a donc pour but de réduire le nombre de victimes des incendies, et elle promet d’être efficace : au Royaume-Uni, après équipement, les incendies mortels ont diminué de moitié et en Suède, il y a eu 90% de décès dus aux incendies en moins.

— Pour qui ?

Tous les logements d’habitation sont concernés par cette nouvelle réglementation. En cas de location, il doit être fourni et placé aux frais du propriétaire, et son installation sera vérifiée lors de l’Etat des Lieux d’Entrée. L’habitant (donc le locataire en cas de location) doit s’occuper du remplacement éventuel des piles et de l’entretien.

— Quelles conditions le détecteur de fumée doit-il remplir pour être valide?

– il doit pouvoir indiquer par un signal sonore caractéristique lorsque la batterie ou les piles sont défaillantes
– le signal d’alarme doit être égal ou supérieur à 85 décibels à 3 mètres
– il doit comporter le marquage CE et répondre à la norme européenne NFEN 14604
– il doit pouvoir détecter les fumées émises lors du début d’un incendie
– il doit pouvoir réveiller une personne endormie
– le détecteur ne doit pas utiliser l’ionisation : c’est INTERDIT, car radioactif
– il doit comporter les informations suivantes (ineffaçables) : la marque, l’adresse du fabricant, le numéro et la date de la norme à laquelle il est conforme, la date de fabrication, le type de batterie à utiliser, le mode d’emploi et des indications d’entretien.
– il doit, si il fonctionne en étant relié à l’alimentation, comporter une alimentation de secours.

— Combien ça coûte ?

Les prix tournent autour de 20 et 40€ selon les modèles. Si la demande augmente en approchant de l’échéance, il n »est pas exclu que le prix augmente également.

— Où faut-il le placer ?

Pour un fonctionnement correct, le détecteur devra être placé le plus haut possible et le plus loin possible des autres parois, sur un mur ou un plafond. Idéalement, il faut le positionner sur le couloir qui donne sur les chambres, au centre du plafond et à distance des pièces qui émettent de la vapeur comme la cuisine ou la salle de bains.

— Par rapport à l’assurance ?

Le locataire doit informer l’assurance avec qui il a signé un contrat « dommages incendie » de l’installation de l’appareil. Un formulaire est proposé sur ce lien en annexe (à la fin). En cas d’installation aux normes du détecteur de fumée, la loi permet une renégociation à la baisse de la prime d’assurance.

— Les « plus »

– en cas de démarchage à domicile, il faut savoir qu’aucun installateur n’est diplômé, agréé ou mandaté par l’Etat.
– il existe des détecteurs de fumées spéciaux pour les personnes sourdes, qui avertissent en cas d’incendie avec un signal lumineux ou vibrant.
– des modèles plus « esthétiques« , qui s’accordent mieux avec la décoration sont également disponibles (Angel Eye, Avissur…)
– certains dispositifs fonctionnent à piles lithium qui peuvent fonctionner pendant 10 ans

Malheureusement, nous remarquons le manque de communication vis à vis de cette nouvelle norme : selon la FFMI, 60% des logements concernés ne seront pas équipés le 9 Mars

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